Claudie André-Deshays, épouse Haigneré, née le au Creusot (Saône-et-Loire), est une scientifique, spationaute et femme politique française, présidente d'Universcience[1] à Paris entre 2010 et 2015, puis, jusqu'en 2020, conseillère auprès du directeur général de l'Agence spatiale européenne. Elle est la première femme française et européenne dans l'espace.
Médecin, docteur en neurosciences Spationaute Ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies Ministre déléguée aux Affaires européennes
Occupation actuelle
Ambassadrice et conseillère auprès du directeur de l'Agence spatiale européenne
Durée cumulée des missions
25 j 14 h 22 min
Mission(s)
Soyouz TM-24/TM-23 Mir Cassiopée
Soyouz TM-33/TM32
Insigne(s)
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Carrière
Cursus
Claudie André-Deshays obtient son baccalauréat à quinze ans, puis étudie la médecine. Rhumatologue, spécialiste en médecine aéronautique, elle obtient un doctorat en neurosciences[2]. Elle est en outre membre de l'Académie des technologies, du conseil scientifique de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), de l'Académie des sports et membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer[3].
Travaux scientifiques et médicaux
Claudie Haigneré à bord de la Station spatiale internationale.
Au sein de la clinique de rhumatologie du service de réadaptation de l'hôpital Cochin à Paris, Claudie Haigneré exerce pendant huit ans une activité médicale. Pendant six ans, au Laboratoire de physiologie neuro-sensorielle du CNRS à Paris, elle prépare des expériences scientifiques dans le domaine de la physiologie humaine et effectue des recherches sur l'adaptation des systèmes sensori-moteurs en microgravité.
De 1990 à 1992, Claudie Haigneré, responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale à la division «Sciences de la Vie» du CNES à Paris, participe aux orientations de la recherche spatiale dans ce domaine en étroite collaboration avec les laboratoires français et internationaux.
Elle assure, de 1989 à 1992, la coordination scientifique de la mission franco-russe Antarès pour les expériences des sciences de la vie.
Astronaute
Après onze ans de sélection, Claudie Haigneré commence le un vol de seize jours à bord de la station orbitale russe Mir dans le cadre de la mission franco-russe Cassiopée pour effectuer de nombreuses expériences médico-physiologiques, techniques et biologiques.
En , elle rejoint la cité des étoiles comme spationaute suppléante pour la mission franco-russe Perseus qui débute, en , à bord de Mir. Elle suit un entraînement complet d'ingénieur de bord de la station et de cosmonaute sauveteur de vaisseau Soyouz.
En , elle rejoint à nouveau la cité des étoiles pour un entraînement de neuf mois pour la mission Andromède. Première spationaute française à voler à bord de la Station spatiale internationale (ISS), Claudie Haigneré, ingénieur de bord no1, réalise un programme expérimental dans les domaines de l'observation de la Terre, de l'étude de l'ionosphère, des sciences de la vie ainsi que des sciences de la matière.
Politique
En , Claudie Haigneré intègre le deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin au poste de ministre déléguée à la Recherche et aux Nouvelles technologies. En , elle devient ministre déléguée aux Affaires européennes du troisième gouvernement Raffarin.
Direction d'Universcience
Claudie Haigneré en 2002.
Le , Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, nomment Claudie Haigneré administratrice provisoire du nouvel établissement public issu du rapprochement entre le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie appelé «Universcience»[4],[2].
Elle est ensuite conseillère auprès du directeur général de l'ESA[2], puis, afin de prendre son poste à la tête d'Universcience, elle est mise à disposition par l'ESA.
Un article du Canard enchaîné mentionne son salaire de 21 000 €/mois, ainsi que des rémunérations complémentaires liées à ses mandats d’administratrice de fondations: «elle a pu conserver son statut international dérogatoire, et donc échapper au régime fiscal français. Selon les calculs de Bercy, le manque à gagner pour le fisc s'élèverait à près de 50 000 euros annuels», indique Le Canard[5]. De plus, «Claudie Haigneré cumule cette fonction publique avec des postes d'administratrice (rémunérée) à France Télécom, Sanofi et dans de nombreuses fondations comme Lacoste et L'Oréal… au motif que toutes ces entités font la promotion de la science auprès des jeunes»[6].
Elle a également été administratrice de La Géode, France Télécom, la Fondation de France, la Fondation Lacoste, l'École normale supérieure, le Campus Condorcet et le PRES Hautes-Études-Sorbonne-Arts-et-Métiers.
En 2002, elle est élue à l'Académie des technologies. Elle est également membre de l'Académie des sports et de l'Académie de l'air et de l'espace[8] et depuis 1996, marraine de la cité de l'espace à Toulouse[20].
Par ailleurs, le nom de Claudie Haigneré a été donné à la promotion 2003 de l'INSA de Strasbourg[21], à la promotion 2018 de l'ENSTA Bretagne[22], et à la promotion 2019 de l'École nationale supérieure de cognitique.
Lieux
Le nom de Claudie Haigneré a été donné à plusieurs lieux:
à l'école élémentaire de la commune de Sainte-Catherine-lez-Arras (Pas-de-Calais) lors de son inauguration en sa présence le ;
au groupe scolaire de la ville de Châtellerault (Vienne inauguré le également en sa présence;
Claudie Haigneré a d'abord été mariée à Paul Deshays professeur agrégé d'éducation physique et sportive. Depuis , Claudie Haigneré est l'épouse du spationaute Jean-Pierre Haigneré.
Publications
En collaboration avec Yolaine de la Bigne, Une Française dans l'espace, Plon, 1996, 2001
Andromède / carnet de bord, PEMF, 2002
Lettre à tous ceux qui aiment l'école: pour expliquer les réformes en cours / Luc Ferry. Où voulons-nous aller? / Xavier Darcos. Demain, la science / Claudie Haigneré, O. Jacob: SCÉREN-CNDP, Paris, 2003
Plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture, Éd. le Pommier, Universcience éd., Paris, 2010
Préfaces
Martine Gay, Michel Poirieux, La liberté d'être au féminin, Librairie de Médicis, Paris, 2002
Association francophone des utilisateurs du Net, de l'e-business et de la société en réseau, E-transformation / AFNET, coll. «Les fondamentaux de la société de l'information» no1, AFNET, Paris, 2002
Stéphane Nicolaou, Élizabeth Mismes-Thomas, Aviatrices / un siècle d'aviation féminine française, Altipresse; Musée de l'air et de l'espace, 2004
Maryse Barbance, De l'école polytechnique féminine à l'EPF, école d'ingénieures / le témoignage d'ingénieures pionnières: 1925-2005, 80 ans d'histoire, Eyrolles, Paris, 2005
Philippe Collot, 50 ans d'aventure spatiale / CNES, Centre national d'études spatiales, éd. M. Lafon, Neuilly-sur-Seine, 2007
Collectif, Objectifs Terre [Texte imprimé]: la révolution des satellites, Éd. le Pommier, Cité des sciences et de l'industrie, Paris, 2009
Collectif, Sciences & science fiction, Universcience: Éditions de la Martinière, Paris, 2010.
Jean-Claude Seys, Gagnants et perdants ou Les challenges de la réussite, Presses universitaires de France, Paris, 2011
Arlène Ammar-Israël et Jean-Louis Fellous, L'exploration spatiale / au carrefour de la science et de la politique, CNRS éd., Paris, 2011
Guellen et François Taris, De la Terre aux étoiles. Le soleil et ses planètes, Le sablier jeunesse, Forcalquier, 2012
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